TABLE RONDE DIRECTIVES ANTICIPEES

TABLE RONDE

DIRECTIVES ANTICIPEES du samedi 24 juin 2023

Beaucoup de personnes formulent qu’elles ne veulent « pas d’acharnement ».

De quoi parle t on ?

Comment évaluer pour chacun de nous ce qu’un ultime projet de soins peut porter comme douleur insupportable,

tant physique,

que morale ou psychologique

que spirituelle ?

cf. document joint « Apaiser la douleur en fin de vie » (Dossier de l’Institut Européen de Bioéthique)

https://www.ieb-eib.org

Comment formuler que « ça s’arrête » ?

Comment le penser et comment « prendre la parole » ?

Comment prendre en compte mes proches et discuter avec eux de ma position ?

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Comment pour les soignants écouter et entendre, comme priorité absolue, des discours intimes, souvent contradictoires, l’inconscient se vivant éternel et le moi se sachant mortel.

Comment « laisser la parole » au malade et à ses proches-aidants, plutôt que couper la parole en enfermant le sujet dans un discours purement médical ou objectivant.

Je cite :

Erwan Le Bezvoët, psychologue (CHU de Rennes):

« Le sujet peut se réduire à l’objet d’un discours sans lequel il n’y a plus de creux pour se loger. L’objet d’un discours qui ramène à la maladie, qui pétrifie le sujet dans ce réel qui est au-delà des mots, au-delà du sens et par la mêle inassimilable. Le travail de subjectivisation est alors une nécessité vitale. (…)

Une demande d’euthanasie peut apparaitre, qui peut être une ultime tentative de toucher le discours médical à l’endroit même où il sera sans réponse, là où il ne pourra pas dire « je sais » et encore moins « je fais », là où il ne pourra pas enfermer le sujet.

Ainsi il pourra ne jamais avoir fini de dire et se maintenir vivant en tant que sujet désirant.

(…) Cet enfermement du sujet peut venir de n’importe quel discours à partir du moment ou celui qui l’énonce se situe du côté d’un savoir et de la maitrise (discours médical, mais aussi discours humaniste, discours religieux, discours psychologisant, ou même discours des soins palliatifs »

(ou même d’un proche qui projette son propre désir…)

« Il faudrait pouvoir accepter les limites qui permettent de laisser un creux au malade pour qu’il puisse loger sa parole ».

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En tant que malade ou susceptible de l’être :

Avez-vous entendu parler des Directives anticipées ? Savez-vous ce que c’est ?

Avez vous déjà réfléchi à formuler vos souhaits ?

Les avez vous écrits ?

Avez-vous choisi votre « personne de confiance » ? pourquoi ? quelles qualités pensez-vous qu’elle doive avoir ?

Connaissez vous les Unités de Soins Palliatifs (USP)?

En tant que proche aidant ou susceptible de l’etre :

Que penseriez-vous si vous étiez choisie comme personne de confiance ou en étant proche aidant d’une personne qui penserait demander une euthanasie ou un suicide assisté ?

En tant que soignant :

Comment faites-vous face à la mort annoncée d’un de vos malades ? défaillance ? échec narcissique ? limite acceptée ?

Seul ou en équipe ?

Et comment l’accompagnez-vous dans une démarche palliative ?

Comment écoutez vous ses discours souvent contradictoires ?

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Un modèle de formulaire de Directives anticipées existe sur le site de l’HAS, sur lequel nous allons réfléchir :

www.has-sante.fr, ou www.sante.gouv.fr

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Nous allons nous revoir pour le remplir ensemble, sachant qu’il est valable 3 ans si vous le confiez à quelqu’un et que vous pourrez le modifier dès le lendemain et autant de fois que nécessitera votre réflexion.

Qualité de vie